Pascal Poyet

Pascal Poyet est né à Rive-de-Gier en 1970. D’un cursus à l’école des Beaux-Arts de Grenoble l’écriture de Pascal Poyet conserve une plastique, et un rapport au langage nourri par une interrogation sur la notion de moderne.

Depuis Compadrio, en passant par Draguer l’évidence et Linéature (deux livres publiés consécutivement dans la maison d’édition en 2011 et 2012), en une quinzaine de livres, parfois très courts, et qui marquent à chaque fois une étape dans une recherche à la fois exigeante et exemplaire, Pascal Poyet s’est imposé comme un auteur majeur de sa génération.

Le livre que nous publions aujourd’hui, en co-édition avec Héros-Limite, intitulé J’ai dormi dans votre réputation / Traduire mais les Sonnets de Shakespeare, réunit douze textes dont dix ont été prononcés devant le public des Laboratoires d’Aubervilliers où l’auteur a été accueilli en résidence en 2019. J’ai dormi dans votre réputation est une étape préparatoire au projet de traduction des sonnets de Shakespeare à paraître chez Éric Pesty Éditeur dans les années prochaines.

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Par son lieu de naissance, on serait tenté de rattacher le travail de Pascal Poyet à cette école lyonnaise d’écriture qu’a esquissée, dans une intuition fulgurante, Jean Daive et qu’a relevée pour nous Francis Cohen, sous l’aspect, singulièrement, d’œuvres à densité de langue saturante, comme celles de Maurice Scève, Roger Giroux, Roger Laporte, Claude Royet-Journoud ou Marcelin Pleynet.

Personnellement, nous inscririons volontiers le travail de Pascal Poyet dans une mouvance informelle d’écriture, mais pourtant assez repérable d’auteurs pour lesquels la grammaire (au sens linguistique aussi bien) reste un champ d’investigation toujours neuf : aux côtés donc de Bénédicte Vilgrain, Anne Parian, Emmanuel Fournier ou Marie-louise Chapelle, pour ne citer que quelques noms d’auteurs français de sa génération qu’il a de surcroît publié dans contrat maint.

De 1998 à 2017, Pascal Poyet a co-dirigé avec Françoise Goria les éditions contrat maint qui ont publié des textes d’artistes et de poètes contemporains, des essais, des traductions, dans des ouvrages brefs dont la forme, inspirée de la « literatura de cordel » brésilienne, délimite une utopie de pensée et d’action (cf. Bulletin n°1).

Il est depuis 2019 responsable éditorial du Journal des Laboratoires / Mosaïque des lexiques, revue des Laboratoires d’Aubervilliers.

 

Lectures en ligne par Pascal Poyet :
Bulletin n°02 (à propos de « Souffrir mille morts », « Fondre en larmes » d’Annie Zadek)
Bulletin n°14 (à propos de la première proposition du Tractatus philosophico-logicus de Ludwig Wittgenstein).
Bulletin n°27 (Hommage à Emmanuel Fournier, avec Michel Valensi, Éric Pesty et Hervé Laurent).
Bulletin n°34 (« Prends ton temps ! » première lettre de Pascal Poyet à propos de sa traduction mais des Sonnets de Shakespeare)
Bulletin n°35 (« Prends ton temps ! » deuxième lettre de Pascal Poyet à propos de sa traduction mais des Sonnets de Shakespeare)
Bulletin n°36 (« Prends ton temps ! » troisième lettre de Pascal Poyet à propos de sa traduction mais des Sonnets de Shakespeare)

    Chez d’autres éditeurs :

    Dernière mise à jour 2022
    Livres
    • Compadrio, avec Jean Stern, contrat maint, 1998.
    • L’Entraînement, avec Goria, contrat maint, 1998.
    • L’Embarras, Patin & Couffin, 2000.
    • Causes cavalières, éditions de l’Attente, 2000 (nouvelle édition 2011).
    • Principes d’équivalences, Fidel Anthelme X, 2001.
    • Expédients, la Chambre, 2002.
    • Au compère, le Bleu du ciel, 2005.
    • Trois textes cinq définitions, avec Goria, lnk, HC, 2010.
    • Un sens facétieux, cipM, 2012.
    • Regardez, je peux faire aller Wittgenstein exactement où je veux, Théâtre Typographique / Michael Woolworth, 2018.
    • « Un futur », L’Ours Blanc, 22, Héros-Limite, 2019.
    Traductions de l’anglais aux éditions Héros-Limite
    • David Antin, je n’ai jamais su quel heure il était, 2008.
    • David Antin, Accorder, 2012.
    • David Antin, Parler, 2019.
    Traductions de l’anglais aux éditions contrat maint
    • Rosmarie Waldrop, Pré & Con ou Positions & Jonctions, 1999.
    • Peter Gizzi, Blue Peter, 2000.
    • David Antin, Huit Histoires pour John Baldessari, 2000.
    • John Baldessari, Bars de rencontres et Montaigne, avec Goria, 2002.
    • Julian Opie, Conduire, avec Goria, 2002.
    • Miles Champion, Mis à plat, 2002.
    • Miles Champion, Couverture fluide, 2004.
    • Rosmarie Waldrop, Dans n’importe quelle langue, 2006.
    • Rosmarie Waldrop, d’Absence abondante, 2009.
    • Lisa Jarnot, Journal d’un ange sadomaso, avec Marie Borel, 2011.
    • Ellie Ga, Reading the Deck of Tara, avec Goria, 2012.
    • Rosmarie Waldrop, En un éclair, 2013.
    • Rachel Levitsky, Dehors (ou secours et cinéma), 2014.
    • Lisa Robertson, Brouillon de voix off pour une vidéo en boucle écran divisé, 2014.
    • David Antin, 10 pour George, 2015.
    • John Cage, Quatre textes d’introduction aux quatre parties de Empty Words, 2015.
    Traductions de l’allemand aux éditions contrat maint
    • Farhad Showghi, Récit intermédiaire, avec Gerlinde Frommherz, 2001.
    • Uljana Wolf, Annalogue des oranges, 2016.
    • Uljana Wolf, Annalogue des fleurs, 2016.
    Chez d’autres éditeurs
    • Abigail Child, Climat/Plus, Format Américain, 1999, repris dans : Format Américain, L’Intégrale, Juliette Valéry, dir., L’Attente, 2021.
    • Charles Olson, Commencements, ouvrage collectif (Bernard Rival dir.), Théâtre Typographique, 2000.
    • Peter Gizzi, Revival, cipM/Spectres Familiers, 2003.
    • Lisa Robertson, Cinéma du présent, Théâtre Typographique, 2015.
    • Edwin Denby, The Climate suivi de First Warm Days, douze traductions de deux sonnets de E. Denby, collectif, Bénédicte Vilgrain dir., TH.TY/MW, 2017.
    • Juliana Spahr, Va te faire foutre – aloha – je t’aime, L’Attente, 2018.
    • Etel Adnan, Surgir, L’Attente, 2019, repris dans : Le destin va ramener les étés sombres, Points Poésie, 2022.
    • Rachel Levitsky, Against Travel / Anti-voyage, Pamenar Press, 2020.