à la surface

Composé de textes écrits entre 2003 et 2008 – c’est-à-dire pour la plupart antérieurs aux petites proses d’alphabetà la surface se séquence de façon quasi-chronologique en 12 voix : allusion au tempérament musical, lesquelles figurent autant de monologues, au sens théâtral du terme.

À cet égard on remarquera que le sujet d’énonciation est d’une variabilité troublante, qui naît littéralement des coordonnées spatiales et temporelles de l’écriture, toujours indiquées en exergue des séquences. Nulle autobiographie donc, mais l’élan d’une parole qui se performe en chaque chapitre, et dont l’identité se constitue en fonction du registre et de la forme d’écriture adoptés.

Singulièrement, mais sans doute devrait-on dire : très logiquement, le thème commun de ces douze chapitres est l’enfance, qui autorise un rapport au langage des plus frontaux et des moins complaisants.
à la surface est l’expérience d’une mise à nu de la parole, qui semble devancer sa propre inquiétude pour coïncider avec son surgissement.