Né en 1963, Joël Baqué est romancier chez P.O.L et poète.

On pourra choisir de croire l’auteur lorsqu’il affirme que les sujets de ses romans sont à certains égards indifférents et tout au plus prétextes à l’écriture ; ou choisir de ne pas le suivre jusque-là.

Et considérer que ses trois derniers romans : La Salle qui narre (en personne « vous ») l’histoire d’un trader s’affrontant à un Krach boursier ; La Fonte des glaces (en personne « il ») celle d’un retraité acquis comme par hasard à la cause écologiste ; L’arbre d’obéissance, vie du stylite Siméon racontée en personne « je » par Théodoret évêque de Cyr, dans la Syrie du IV° siècle, – ces trois derniers romans donc, comme les pointillés d’une ligne allant dans une direction déterminée mais que nous ne (re)connaissons pas encore.

De même pour ses deux livres parus chez Éric Pesty Éditeur :

Si Pré ou carré nous semblait évoquer, par l’entremise de Francis Ponge, le Tiers paysage de Gilles Clément (Sens & Tonka, 2014),

c’est à l’analogie entre urbanisme et langue, filée par Jaime Semprun dans sa Défense et illustration de la novlangue française (Éditions de l’Encyclopédie des nuisances, 2005), que l’on pense pour Ruche – poème exploitant des rapports de cabinets d’architecture et d’urbanisme.