Martin Richet

Né en 1977, Martin Richet est traducteur de l’anglais américain. De mai 2002 à octobre 2003, il destine à une centaine de correspondants des traductions en cours, sous la forme d’un courriel hebdomadaire. L’anthologie qui s’est constituée, au fil de cette année et demie de travail et de découverte, est présentée dans « Trad​.MR », disponible au téléchargement sur le site double change.
Du 3 février 2015 au 3 février 2016 (Stein Day), Martin Richet réitère. Il adresse sous forme d’abonnement 30 chapbooks bimensuels et 5 numéros de revue de poésie traduite de l’anglais et de l’américain sous le titre « bulletin Jacataqua ». La série s’est conclue avec un numéro de revue français.

Dans ces deux anthologies, les traductions de Gertrude Stein occupent une place prépondérante. La fréquentation de l’œuvre de l’auteur américaine se cristallisera une première fois en 2004 dans un mémoire universitaire soutenu à Paris III et consacré à Before the Flowers of Friendship Faded Friendship Faded – lequel mémoire vise à réhabiliter ce livre (écrit à partir et en marge d’Enfances de Georges Hugnet) et cette tentative nodale dans l’œuvre de Stein.

Le deuxième axe de travail et centre d’intérêt de Martin Richet est ce qu’on a appelé la language poetry, du nom de la revue de Charles Bernstein et Bruce Andrews qui en publièrent certains des textes à New York. Nombre d’auteurs traduits par Martin Richet depuis 2002 (Rae Armantrout, Charles Bernstein, Alan Davies, Robert Grenier, Carla Harryman, Lyn Hejinian, Ron Silliman, Barrett Watten, etc.) sont les figures tutélaires de ce mouvement. Et si ce travail de prospection et de traduction peut être rattaché – certes par d’autres moyens et pour d’autres fins – à celui éminent qu’a conduit, depuis les années 1980, Un Bureau sur l’Atlantique et Format Américain, il enrichit du même coup la présence et la connaissance pour le lecteur français de cet important mouvement d’écriture.

Attentif à ce qui a fait la spécificité de la poésie américaine du siècle dernier – voire dans sa forme de publication – Martin Richet est également éditeur d’une collection nomade intitulée « Jacataqua » dont le projet semble être de traduire et de publier, en français, certains des titres les plus vifs parus dans la collection historique de Lyn Hejinian : Tuumba. Après un livre de Barrett Watten publié dans la collection « Phacochère » au Quartanier en 2007 et la traduction de Gesualdo de Lyn Hejinian chez Éric Pesty Éditeur en 2009 dans la collection agrafée, paraît Albany de Ron Silliman, sous la forme d’une affiche.

La part de création dans l’écriture de Martin Richet forme si l’on peut dire un contrepoint à son travail de traduction. Bureau vertical / Onze pour table a paru aux Cahiers de la Seine en 2006 ; L’Autobiographie de Gertrude Stein, publié chez Éric Pesty Éditeur en 2011, s’offre comme une deuxième cristallisation dans sa fréquentation assidue de l’auteur américaine.

Depuis 2013, Martin Richet travaille à une œuvre de grande ampleur intitulée Comment vivre. Chacun des titres de cette œuvre ont la particularité d’être empruntés à Aristote, notamment De l’âme, paru dans la collection agrafée en 2016 et Économiques M dans la collection brochée en 2021.

Consulter un état du projet « Comment vivre » daté d’octobre 2021 et rédigé par Martin Richet

Chez d’autres éditeurs :

Dernière mise à jour 2021
Livres
  • Bureau vertical / Onze pour Table, Cahiers de la Seine, 2006.
  • Comment vivre :
    « Catégorie : contexte », in Les cahiers de Benjy, 2013.
    Génération de l’animal, Série z, 2014.
    « Abrégé de physique », in SPAM, 2015.
    Météorologiques : « à la dérive », lnk, 2016.
    Météorologiques : climat de chasseur, lnk, 2016.
    « Circuit Nashville », in Watts n° 13, 2017.
    « Paroles de guerre », in Écrire l’art, La Kunsthalle Mulhouse, 2019.

 

Traductions (bibliographie sélective)
  • Stacy Doris, « Le temps est à chacun l’illusion libre du triomphe… », contrat maint, 2003.
  • Robert Grenier, 100 Sentences / 100 Phrases, Éditions de l’Attente, 2005.
  • Robert Creeley, Là, poèmes 1968 – 1975, Éditions Héros-Limite, 2010.
  • Alan Davies, NOM, Le Clou dans le fer, 2011.
  • Robert Duncan, L’Ouverture du champ, Éditions Corti, 2012.
  • Charles Bernstein, Pied bot, Joca Seria, 2012.
  • Ted Berrigan, Les Sonnets, postface de Jacques Roubaud, Joca Seria, 2013.
  • Jaime de Angulo, Indiens en bleu de travail, Éditions Héros-Limite, 2014.
  • Larry Eigner, De l’air porteur, poèmes 1952 – 1966, Éditions Corti, 2014.
  • Aram Saroyan, Poèmes électriques, Éditions Héros-Limite, 2015.
  • Gertrude Stein, Le Livre de lecture, Cambourakis, 2016.
  • Etel Adnan, Saisons, Manuella Éditions, 2016.
  • Rae Armantrout, Extrémités, Éditions Corti, 2016.
  • Ron Silliman, You, Vies parallèles, 2016.
  • Joe Brainard, Peindre le moment pour vous cette nuit, Joca Seria, 2017.
  • Joe Ollmann, L’Abominable M. Seabrook, Presque Lune, 2018.
  • Gertrude Stein, Mrs. Reynolds, préface de Jacques Roubaud, Cambourakis, 2018.
  • Frank Santoro, Pittsburgh, Éditions Çà et Là, 2018.
  • Gertrude Stein, Le Sang sur le sol de la salle à manger, Cambourakis, 2019.
  • Gertrude Stein, L’Autobiographie d’Alice B. Toklas, Cambourakis, 2021.
  • Lorine Niedecker, « Cette condenserie », postface de Jean Daive, Éditions Corti, 2022.