La Fenêtre ovale
La Fenêtre ovale, paru en Angleterre en 1983, est le cinquième livre de J. H. Prynne traduit et publié chez Éric Pesty Éditeur. Il succède à Perles qui furent (trad. Pierre Alferi), Poèmes de cuisine (trad. Bernard Dubourg et l’auteur), Au pollen (trad. Abigail Lang) et La Terre de Saint-Martin (trad. Martin Richet). Il est le deuxième livre de la série dont la traduction est co-signée par Bernard Dubourg et l’auteur. Dans La Fenêtre ovale, J. H. Prynne mobilise divers matériaux (poétiques, scientifiques, techniques) qu’il combine et entrelace dans une syntaxe novatrice, tissant la toile d’un poème polyphonique, conçu comme caisse de résonance.
« Dans le vocabulaire médical, “la fenêtre ovale” est le nom donné à un organe de l’oreille interne qui transforme les vibrations venues du tympan en impulsions électriques que le nerf acheminera ensuite jusqu’au cerveau. La description anatomique de l’oreille ressemble à celle d’une construction rudimentaire : un plancher, un toit, un faîte, un vestibule, une paroi antérieure et postérieure, une fenêtre ronde ou ovale — tel l’ajour pratiqué dans le mur des cabanes en pierre où venaient s’abriter, jusqu’au XVIIe siècle, dans le nord de l’Angleterre, les bergers et leur famille durant la transhumance estivale. À Tinkler Crags, zone rurale désolée proche de la frontière écossaise, les vestiges de ces constructions, photographiées et dessinées par J. H. Prynne, avoisinent une ancienne base de lancement de missiles dont les restes se confondent au paysage, cédant la place à de grandes plateformes de tir, le site étant, depuis 1977, utilisé pour l’entraînement au maniement des armes électroniques. Un paysage stratifié par l’histoire dans lequel s’installe d’emblée le poème, qui représente moins la sérénité du dedans que l’hostilité du dehors. La fenêtre symbolise au premier chef ce à travers quoi ces éléments pénètrent et s’entremêlent pour former de nouveaux rapports. Toutefois, dans le poème de J. H. Prynne, le point de vue n’est pas limité à un sujet, individu situé occupant un lieu déterminé dont la vision fait naître et ordonne les représentations : le point de vue est à la fois impersonnel et pluriel ; l’espace, multifocal. De même, la fenêtre, qui remplit ici plusieurs fonctions, n’est pas un objet immuable assigné à une position fixe ; le seuil qu’elle incarne est mouvant et changeant, le partage qu’elle opère, les effets de sens qu’elle produit dans le texte, et que la traduction de Bernard Dubourg vient enrichir de nouveaux déplacements, sont tributaires d’une telle polyvalence. » (Extrait de la postface de Kaïl Vezza.)

traduit de l’anglais par Bernard Dubourg et l’auteur
2025
15,2 x 22,8 cm, 40 p., 16 €
isbn : 978−2−917786−96−3
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La Fenêtre ovale
de J. H. Prynne
traduit de l’anglais par Bernard Dubourg et l’auteur
2025
15,2 x 22,8 cm, 40 pages
978−2−917786−96−3 -
K.O.S.H.K.O.N.O.N.G. 25
novembre 2023
15,5 x 24 cm, 20 pages
isbn : 978−2−917786−87−1 -
La Terre de Saint-Martin
de J. H. Prynne
traduit de l’anglais par Martin Richet
2022
12,5 x 12,7 cm, 16 pages
isbn : 978−2−917786−78−9 -
Au pollen
de J. H. Prynne
traduit de l’anglais par Abigail Lang
2021
17,5 x 12,5 cm, 32 pages
isbn : 978−2−917786−68−0 -
Poèmes de cuisine
de J. H. Prynne
traduit de l’anglais par Bernard Dubourg et l’auteur
2019
17 x 21 cm, 48 pages
isbn : 978−2−917786−57−4 -
Perles qui furent
de J. H. Prynne
traduit de l’anglais par Pierre Alferi
2013
14 x 22 cm, 48 pages
isbn : 978−2−917786−20−8